Le stress fait-il grossir ou maigrir ?

Pour de nombreuses personnes, le stress va avoir un impact direct. D’une personne ou d’une situation à l’autre, cela peut engendrer une perte de poids ou une prise de poids, notamment parce qu’il provoque une modification des comportements alimentaires. Ces comportements vont varier selon les individus, en fonction de leur parcours ou de leur rapport à la nourriture par exemple. Certains vont sauter des repas, alors que d’autres vont manger de manière compulsive. Connaître les effets physiologiques du stress permet de comprendre ses répercussions sur le corps. 

Le fonctionnement du stress dans notre corps 

Le stress est physiologique et peut être déclenché par différents facteurs, souvent émotionnels. Lorsque nous sommes stressés, le niveau de sucre dans le sang (la glycémie) augmente en réponse à des mécanismes hormonaux visant à libérer plus d’énergie pour se préparer au danger. C’est notamment le rôle de l’adrénaline et du cortisol qui va favoriser la transformation de nos graisses en sucre pour nous fournir l’énergie dont nous avons besoin. En règle générale, tous ces mécanismes s’arrêtent une fois la situation revenue à la « normale ».

Le stress chronique : un facteur de prise de poids

Si le stress devient chronique, le taux de glycémie reste élevé. En conséquence, la plus grande partie du sucre va se transformer en graisses pour répondre aux demandes excessives du cortisol. Cela conduit à la prise de poids, notamment au stockage de la graisse au niveau de l’estomac. Les adipocytes (cellules qui stockent le gras), qui sont situées à cet endroit, possèdent davantage de récepteurs pour le cortisol que les cellules se trouvant à d’autres niveaux du corps.

Des études visant à démontrer le lien entre stress et comportement alimentaire prouve qu’un niveau de stress élevé induit considérablement le développement de nombreuses addictions, dont l’addiction à la nourriture. L’une des raisons est que le stress a pour effet de diminuer la production de sérotonine (hormone du bonheur), ce qui pousse à chercher une consolation ! La nourriture n’a donc plus uniquement le rôle de répondre au besoin de satiété, mais il comble le déficit de sérotonine en fournissant le plaisir et la consolation. De plus, le cortisol a pour effet une attirance irrépressible vers les aliments gras et sucrés. 

Contrairement à la faim physiologique qui se fait ressentir progressivement plusieurs heures après le dernier repas et est soulagé une fois avoir mangé, la faim psychologique à un procédé que l’on peut facilement différencier et donc reconnaître. Elle survient soudainement, sans que notre ventre ne fasse signe, et cela même si nous venons de manger il y a peu de temps. De surcroît, le fait de manger ne semble pas vraiment apporter satisfaction, ce qui pousse à manger davantage. Alors que satisfaire une faim physiologique entraîne un bien-être, manger en cas de faim psychologique provoque honte et culpabilité, notamment parce que manger au-delà de nos besoins physiologiques engendre comme chacun sait des kilos supplémentaires.

le stress ponctuel : un facteur de perte de poids 

Pour certaines personnes, le stress mène à adopter des comportements alimentaires différents qui deviennent souvent de nouvelles habitudes, comme travailler pendant le déjeuner ou rester debout tard. Ces changements peuvent dérégler le fonctionnement interne de votre corps.

Comme nous l’avons vu, le stress va engendrer une réaction hormonale visant à maintenir un état d’alerte. L’adrénaline va avoir pour effet de préparer votre corps à une activité intense et donc à diminuer les fonctions qui ne sont pas essentielles pour gérer la crise. Par exemple, elle va ralentir la digestion dans le but de mobiliser l’énergie vers des fonctions plus importantes, entraînant douleurs, brûlures d’estomac voire constipation. Ces modifications de votre système digestif peuvent vous amener à manger moins et à perdre du poids par la suite. Ce ralentissement de la digestion peut conduire à une mauvaise absorption des nutriments entraînant une inflammation indésirable. Le corps est alors mal nourri et va devoir puiser dans ses réserves pour compenser. 

Evidemment, le pouvoir dévorant du stress peut occuper toutes vos pensées vous faisant oublier de vous alimenter ou vous couper tout simplement l’appétit. Il va avoir un impact direct sur votre sommeil empêchant l’aspect réparateur de celui-ci et ce qui va affecter votre production de cortisol et donc votre métabolisme. 

Bien que nous tentons de l’éviter au maximum, le stress est inévitable. Il convient alors d’apprendre à le gérer au mieux, quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, et selon le type de stress chronique ou ponctuel auquel vous êtes exposés. Sur l’aspect nutritionnel, vous pouvez repérer les signes annonciateurs d’un comportement alimentaire néfaste, et ainsi le prévenir en trouvant l’activité qui vous aide à diminuer votre stress, en vous entourant des bonnes personnes, et en apprenant à mieux vous connaître.

Précédent
Précédent

Bonnes fêtes de fin d’année !!!!

Suivant
Suivant

Le régime pauvre en FODMAPs :Pour qui ? Comment ?